Forme musicale d'origine africaine, le gwoka est apparu en Guadeloupe au 17ème siècle avec l'esclavage

Il serait né des sons de percussion et des chants des pays des esclaves importés de la côte ouest du continent africain (Golfe de Guinée, ancien royaume du Congo...) mélangés aux chorégraphies des danses des colons européens.

A partir de ces musiques et ces danses, les esclaves ont élaboré un outil de communication : le Gwo Ka.

 

 

 

 

 

 

 Il existe  environ 7 rythmes traditionnels souvent pratiqués : toumblak, graj, léwòz, menndé, kaladjya, granjanbèl et woulé. En fait il en existe d'autres : padjanbèl, sobo, mayolè, le 6/8, le Takout et le grap a konngo.

Parmis les plus connus:

Le Lewoz est un rythme guerrier, il rythmait les attaques de plantations, mais aussi une danse incantatrice.

Le Kaladja symbolise la lutte en amour.

Le Kagenbel est une danse de la coupe de la canne.

Le Toumblak, comme le Kaladja, reprend le thème de l'amour, la danse du ventre, la danse de la fertilité, de la terre.

Le Grage accompagne les travaux de production agricole (ex : le grage manioc, le jardin, la cueillette).

Le Roulé est la "valse créole" pour charmer et singer le blanc.

Le Menndé serait le dernier rythme arrivé au pays avec la venue des congos sous contrat après l'abolition. Il symbolise le carnaval, la fête collective.

 

Tout comme le BELE ,le chanteur tient une place prépondérante et de ce fait doit faire preuve de "lokans" (éloquence en créole guadeloupéen). Il est en quelque sorte le chef d'orchestre qui dirige les choristes et les "tanbouyé" (joueur de tambour),  Le texte de ses chansons traite généralement de la vie quotidienne du peuple comme en Martinique.

 

 

 

Les Instruments 

 

Le Gwo ka se joue avec 2 types de tambours :

Le premier tambour, apellé Boula est le plus gros avec un son grave, c’est celui qui soutient le rythme. Le Boula joue les sons de base et son nom s’apparente au m’bula (noms de certains tambours bantous).

C’est un tambour fabriqué à base de peau de cabri mâle.

 

Le Makè ou marqueur qui a un son plus aigu.

Le Makè joue les solos et les improvisations durant le lewoz. Celui qui joue le rôle du Maké doit jongler avec les rythmes. Ce tambour est fabriqué à base de peau de cabri femelle.

 

Une formation complète se compose donc des 2 types tambours, du chanteur soliste, des répondè (répondeurs) qui chantent les refrains, de chachas. Le chanteur peut etre un boulagel, qui émet des sons avec la bouche. Le boulagel avait remplacé le tambour lorsque les maitres l’avait interdit

 

 

 

Quand on parle de Gwo Ka, on pense à....

 

 

• Marcel Lolia dit Vélo (1931-1984)

Marcel Lolia dit Vélo est né à Point-à-Pitre le 7 décembre 1931 trois ans après le cyclone de 1928 qui avait ravagé la Guadeloupe. Il est décédé le 5 juin 1984. Les touristes en croisières à bord des paquebots étaient séduits par le son que produisent les doigts magiques de Vélo. Henri Salvador est émerveillé par le rythme percutant et l ‘ambiance chaleureuse que fait naître Vélo.  Plus d’informations cliquez sur "ici "

 

• Auberge dit Yvon ANZALA

Il est né le 21 mai 1948, dans la commune du Moule (Guadeloupe). .Son talent sera vite connu et enregistrera vite son premier album qui connaîtra un franc succès. Sonproducteur lui proposera par la suite d'enregistrer une autre de ses compositions avec Vélo, Boisbant et Camille Soprano, autres ténors de la musique traditionnelle guadeloupéenne. Plus d'infos en cliquant sur " ici"

 

 

 

**"Qu'est ce ce que c'est" en Créole Guadeloupéen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

| 23.05.2014 à 17h38 • Mis à jour le 02.06.2014 à 13h34 |

 

Par Néniitaa C.