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Le Bèlè provient de l’influence des européens colonisateurs et des complaintes des esclaves importés d’Afrique. Il serait né du mélange du rythme de la  Quadrille née au 18è siècle et des danses rituelles africaines (surtout concernant les figures chorégraphiques et la gestuelle des danseurs). La musique est pour l'essentiel basée sur les percussions, et le style des chants avec les répondeurs rappelle les rites africains. En revanche, la mélodie des chants et la langue créole seraient issues du syncrétisme Europe-Afrique.

Le bèlè (appelé aussi " bel air " inspiré du français) est un genre musical dans lequel lavwa (chanteur,celui qui donne la voix) mène la musique avec une voix qui porte, alors que se développe un dialogue entre les danseurs et le tanbouyé (joueur de tambour). Il se structure toujours de la façon suivante : le chanteur (ou la chanteuse) donne la voix, suivi des répondè (répondeurs) ; les ti-bwa donnent le rythme, et apparait le tambour, suivi des danseurs et danseuses.  

 

 

 

 A l'époque de l'esclavage, les champs de cacao et de café étaient assez éloignés les uns des autres et s’étalaient sur plusieurs hectares. On chantait le gran son en retournant son champ. Les coups de houe étaient rythmés par les kon’ lambi (conques de lambi; coquillage comestible se trouvant aux Antilles.)

Le bèlè en lui-même est composé de plusieurs musiques : les bèlè de travail, les bèlè de divertissement, les bèlè pour les veillées mortuaires.

Les chants, outre leur fonction de rythmer le travail ou les danses, permettaient de raconter l'histoire de l'île, de la communauté, du voisinage, de relater avec ironie les différends entre colons, les déboires d'un camarade ou d'un contremaître…

Depuis sa création, le Bèlè connait son plus vif succès lors des soirées Bèlè organisées durant les fêtes communales ou encore le 22 Mai (jour de l’Abolution de l’Esclavage en Martinique). Les soirées bèlè étaient interdites aux enfants, car jugées dangereuses (lors des  » danmyé « , l’un des combattants était parfois tué)

 

 

 

 

 

 

 

Le ti-bwa, est un des instruments primordiaux pour l’interprétation du Bèlè et est confectionné à partir de deux baguettes. Il est joué par un bwatè ou ti-bwatè (joueur de ti-bwa) sur la partie arrière du tambour bèlè et marque le rythme en ostinato au son de " tak-pi-tak-pi-tak " (« pi » correspondant au son d’une baguette, et « tak » au son de l’autre).

 

Aujourd'hui, trois lieux sont considérés comme chefs-lieu du bèlè martiniquais : au Nord-Caraïbe (Basse-Pointe et ses environs), au Nord Atlantique (la commune de Sainte Marie) , et au Sud (les communes des Anses d'Arlets, Diamant).

 

 Elle représente entre autres, la solidarité, le partage et la mémoire culturelle.

 

Cette musique est ancrée dans le patrimoine martiniquais à tel point que la ville de Sainte Marie, considérée comme berceau du Bèlè, a décidé de lui rendre hommage au travers de la création de  la Maison du Bèlè depuis 2003. Elle présente une exposition permanente mise en place en février 2003, qui rend hommages aux maitres incontestés de la discipline originaires de la Commune.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Martinique - Bèlè 

Les Instruments 

 

Cé kissa? **

Quand on parle de Bèlè, on pense...

 

  • Grand maître du Bèlè, du Danmyé, du Kalennda et du Ladja, 
    Ti Émile Casérus alias Emmanuel Casérus
     était un artisan infatigable du renouveau des chants et danses du monde rural martiniquais (1925-1992).

 

  • GRIVALLIER Raoul dit "Ti Raoul" , Chanteur et un des maitres incontestés du Bèlè, 

 

  • SAINT ANGE Victoire , figure bèlè samaritaine (de la commune de Sainte Marie), Victoire SAINT-ANGE est par dessus toute une extraordinaire danseuse de bèlè, 

     

  • Association AM4,en 1980-1981, quelques personnes issues de la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), l'AGEM (Association Générale des Etudiants Martiniquais) et LAVWA PITCHAN (association culturelle implantée à Rive droite Levassor) se regroupent afin de réunir les conditions de création des Ecoles bèlè, danmyé et tanbou-tibwa. Plus d'infos ici

     

  • et bien d'autres... plus d'infos ici 

Raoul Grivalliers & Florent Baratini - Bélia manmay la

 

De gauche à droite, Raoul Grivalliers (Ti Raoul) et Florent Baratini en 1962. Extrait de Caribbean Voyage: The 1962 Field Recording. Martinique;  Cane Fields & City Streets (Rounder Records, 2001).

 Composition du Tambour bèlè (extra)ite de lameca.org) 

Extrait de jeunes danseurs de bèlè en centre ville (vidéo amateur  Youtube ; source : Beatboxboris)

** "Qu'est ce que c'est"  en Créole Martiniquais 

 

 

Zik'iles | 14.05.2014 à 14h22• Mis à jour le 05.06.2014 à 13h34 |

Par Néniitaa C.

 

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