A ki bet sa?**



 

Le mot  Kasékò s'inspire de l'expression française : " casser le corps ", ce qui donne " Kasé-Kò " et simplifié  " Kasékò "  en créole guyannais. Ce terme veut bien dire que : " le corps se casse ".

C’est le nom donné au rythme du tambour guyanais le plus populaire ainsi qu’à la danse qui l’accompagne. .

En effet, tout comme la Martinique et la Guadeloupe, l'apport du métissage afro-européen  est indéniable, mais il s’est transformé en fonction des nouvelles données culturelles dont s’est enrichie la Guyane.

 

Le Kaséko est en fait une version ralentie de la  Kalennda qui, elle, est de toutes les danses populaires de Guyane la plus anciennement attestée

Il existe une autre variante du Kaseko  appelé Kaseko Loco.

Le Nom Kaseko est aussi utilisé par les Bushinengués  des rives du Maroni en Guyane et au Surinam(e) pour désigner un rythme au tambour et sa dance, le " Kaseko Loco " (qui semble diverger de la version guyanaise).

Les danseurs sont appelés « Nika » et les danseuses « Kanmza ».

 

 

Les Instruments 

 

Pour jouer le Kasékò, il faut de bons " tanbouyen " (joueurs de tambour). Il en faut trois et un " bwatyé ", ou joueur de " Tibwa (ou ti-bwa) ", soit un total de quatre personnes. Chaque joueur à une fonction bien précise. Pour un bon Kasékò on  utilise trois tambours : ce sont le " tanbou Foulé ", le " tanbou Koupé ou déKoupé " et le " tanbou Plonbé ".

Les tibwa courts,joués sur un petit banc en bois pour le kasékò

Le tanbou koupé : plus petit et plus aigu. Il fait les variations. Il joue les solos et suit le  chant pendant tout le morceau.

Le tanbou foulé : de taillemoyenne, il accompagne

Le tanbou plonbé, ou tanbou dévidé, ou ka : marqueur métrique, il renforce les basses et tient les figures rythmiques

 

La danse

 

Effectivement les corps des danseurs, principalement ceux des hommes exercent un mouvement de cassure. Le Kasékò étant une danse de séduction, les cavaliers se doivent de montrer leur virilité à leurs cavalières par leurs " Nika ". Les " Nika " sont une série de gestes effectués par les danseurs durant leurs évolutions. Ils se composent de différents pas, des sauts, sautillements, pirouettes, une succession d'équilibres et de déséquilibres, où le cavalier feinte la chute, mais toujours contrôlé et maîtrisé.

Un bal folklorique est organisé spécialement pour danser le Kasékò. D’ailleurs certaines soirées sont entièrement dédiées à ce rythme et à sa danse. En dehors de celles-ci, les chants de Kasékò ou la danse elle-même débutent souvent les rencontres et les soirées amicales, sans doute à cause du côté entraînant de ce rythme.

 

 

 

Quand on parle de Kaseko, on pense à...

 

 

• Gisèle SEROTTE est une ouvrière infatigable de la musique et de la danse traditionnelle guyanaise. Aujourd'hui âgée de 83 ans, cette femme d'une forte personnalité n'a cessé d'enseigner, d'innover, de partager sa passion pour les traditions guyanaises. Elle a su insuffler ce goût à ses enfants qui ont repris le flambeau à la tête du groupe "Buisson Ardent" qu'elle a fondé et dirigé depuis 1940.
   

 

• Le groupe WAPA est fondé en 1980 par Rosange Blérald et sa fille Monique avec l’objectif d’œuvrer pour la sauvegarde de la tradition et la transmission des savoirs et savoir-faire qui l’enrichissent. L’association folklorique WAPA compte aujourd’hui une centaine de membres (enfants d’âge scolaire et adultes). Les générations se côtoient et se succèdent. Le groupe est souvent sollicité pour se produire sur les nombreuses scènes de la Guyane. Il innove à chacune de ses prestations pour le plus grand plaisir du public.

 

 

 

 

** "Qu'est-ce que c'est" en Créole Guyanais  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                             

                                              Zik'Iles | 25.05.2014 à 09h38 • Mis à jour le 06.06.2014 à 14h34 |

                                              Par Neniitaa C.